métalinguistique

métalinguistique [ metalɛ̃gɥistik ] adj.

• 1963; de métalangage, d'apr. linguistique, adj.

♦ Ling. Qui relève du métalangage, appartient au métalangage. Mots métalinguistiques : mots autonymes et mots de la terminologie linguistique. Les dictionnaires et les grammaires sont des ouvrages métalinguistiques. Jeux métalinguistiques (ex. mots croisés).

● métalinguistique adjectif Qui concerne la métalangue ou le métalangage. ● métalinguistique (expressions) adjectif Fonction métalinguistique, fonction du langage dans laquelle le locuteur prend le code qu'il utilise comme objet de description. (Une phrase comme Maison est un nom féminin relève de la fonction métalinguistique.)

métalinguistique

adj. LING Qui relève du métalangage, de la métalangue.

⇒MÉTALINGUISTIQUE, adj.

Qui appartient, se rapporte au métalangage, à la métalangue. Définition, phrase, glose métalinguistique. La condition minimum (...) pour qu'il y ait discours sur le langage n'est pas l'existence de prédicats métalinguistiques, mais l'existence d'un emploi métalinguistique des termes (S. AUROUX, Catégories de Métalangages ds Hist. Épistémol. Lang. t.1 fasc.1 1979, p. 5).

♦Mot métalinguistique. Mot dont le signifié contient la notion de langage, qui appartient au code lexical d'une langue et qui est représenté par toutes les parties du discours (d'apr. REY Sémiot. 1979). Le mot métalinguistique est ou un mot qui est destiné à parler du langage (ex. adjectif), ou un mot polysémique qui, dans un de ses sens, parle du langage (ex. articuler); tout mot neutre peut acquérir, par le contexte, une valeur métalinguistique (ex. long dans un long discours) (REY-DEBOVE, Le Métalangage, Paris, Le Robert, 1978, p. 29).

♦Fonction métalinguistique (du langage). [Chez Jakobson, une des six fonctions du langage] Chaque fois que le destinateur et/ou le destinataire jugent nécessaire de vérifier s'ils utilisent bien le même code, le discours est centré sur le code: il remplit une fonction métalinguistique (ou de glose) (R. JAKOBSON, Essai de ling. gén., trad. par N. Ruwet, Paris, éd. de Minuit, 1963, pp. 217-218).

— Rare, emploi subst. fém. C'est ainsi qu'en suivant le problème des modèles, on s'oriente vers les fondements d'une métalinguistique, d'une doctrine générale des figures et des signes (Encyclop. univ. t. 11 1971, p. 133).

Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1963 adj. (R. JAKOBSON, op. cit., p. 54). Comp. de méta- et de linguistique, d'apr. métalangue et métalangage. Déjà métalinguistic en 1944, en angl. (cf. NED Suppl.²).

métalinguistique [metalɛ̃gɥistik] adj.

ÉTYM. V. 1960; de métalangage, d'après linguistique.

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♦ Didact. (Ling.) Du métalangage (2.), qui concerne le métalangage ou constitue un métalangage. || La fonction métalinguistique du langage : l'une des fonctions de langage, selon Jakobson. || Mots métalinguistiques, dont le signifié contient la notion de langage (ex. : dire, nom, grammatical, verbalement). || Les mots métalinguistiques et les autonymes forment le métalexique.

0 La théorie du métalangage se fonde sur les recherches des logiciens, des philosophes, des linguistes (et sur la critique de ces recherches). Rappelons la définition : le métalangage consiste en un message (assemblage de signes) axé sur le code d'un message, un autre ou le même. Il y a métalangage dès que l'on (le locuteur) livre une partie de son code, ne fût-ce qu'en définissant un mot, en revenant en arrière pour expliciter une signification. C'est dire que la fonction métalinguistique est normale, courante, essentielle au discours.

Henri Lefebvre, la Vie quotidienne dans le monde moderne, p. 240.

Encyclopédie Universelle. 2012.